L’exposition

Quest-ce que l’exposition

On parle d’une photo correctement exposée lorsque la surface sensible l’appareil photo (le film argentique ou le capteur numérique) a reçu une quantité de lumière appropriée par rapport à la luminosité de la scène que l’on a photographiée.

Ainsi on peut avoir 3 cas de figure :

Sous-exposition

Exemple de photo sous-exposée

Lorsque l’exposition est insuffisante, la surface sensible ne reçoit pas assez de lumière de la part des zones sombres du sujet, les « ombres ». Il en résulte que tous les détails dont la luminosité est inférieure à une certaine valeur seront traduits par du noir, ce qui constitue évidemment une perte d’information.

Sur-exposition

Exemple de photo sur-exposée

C’est le phénomène inverse du précédent ; les zones claires du sujet, les « lumières », donnent des expositions supérieures à la limite de saturation, de sorte qu’elles sont rendues par du blanc, quel que soit leur niveau de luminosité, et naturellement les détails correspondants ne sont pas enregistrables. Là aussi, il y a perte d’information et ouverture de possibilités artistiques.

Exposition normale

Exemple de photo ayant une bonne exposition

Obtenir une exposition normale suppose que les diverses zones du sujet ne provoquent ni sur-exposition ni sous-exposition. Dans ces conditions un maximum de détails de la scène peut être enregistré, qu’ils se situent dans les ombres ou dans les lumières.

Problème des sujets trop contrastés

Lorsque le contraste global de la scène est supérieur au contraste utile de la surface sensible, ce qui est relativement fréquent en pratique, il est absolument impossible d’enregistrer en même temps les détails des ombres et ceux des hautes lumières. On ne peut donc pas éviter d’obtenir des zones sous exposées, ou des zones surexposées, ou les deux à la fois.

Si le sujet est parfaitement immobile, il est possible de réaliser plusieurs photos en utilisant des temps de pose différents, de façon que les zones mal exposées sur l’une soient convenablement exposées sur l’autre ; ces photos sont ensuite assemblées lors du tirage ou aujourd’hui plus communément à l’aide de logiciels spéciaux selon le procédé dit High Dynamic Range ou HDR. Il faut évidemment opérer sur pied de manière que la superposition des clichés soit aussi bien assurée que possible.

Comment bien exposer ?

L’exposition est obtenue en faisant varier 3 paramètres :

  • La sensibilité ISO : c’est la sensibilité du capteur (ou de la pellicule) à la lumière. Plus la valeur est grande, plus le capteur est sensible et moins il aura besoin de lumière pour que la photo soit correctement exposée.
  • L’ouverture (du diaphragme) : chaque objectif possède un diaphragme que l’on peut plus ou moins fermer. Plus le diaphragme est ouvert, plus il y a de lumière qui arrive au capteur ou au film.
  • La vitesse (d’obturation) ou temps de pose : c’est la durée durant laquelle la
    surface sensible est exposée à la lumière. Plus la vitesse est lente plus il y a de lumière qui arrive au capteur ou au film.

 En pratique

On peut donc comprendre qu’il y a plusieurs réglages possibles pour obtenir une exposition correcte. Par exemple :

  • Pour améliorer une scène sous-exposée, on peut (dans les limites de l’appareil photo et de l’objectif) augmenter le temps de pose, ouvrir le diaphragme ou encore augmenter la sensibilité.
  • Inversement pour une photo sur-exposée, on peut réduire le temps de pose, fermer le diaphragme ou réduire la sensibilité.

Il faut néanmoins savoir que les différents paramètres ont d’autres effets que modifier l’exposition : l’ouverture modifie la profondeur de champ, la vitesse d’obturation modifie la façon dont le mouvement est capté (flou ou pas), et la sensibilité ISO modifie le bruit de la  photo.

Les modes d’exposition

Vous avez, selon votre modèle d’appareil, une molette de sélection du mode de prise de vue :

Molette de sélection Canon
Molette de sélection Nikon

Les modes automatiques

Le mode « Tout Auto »

L’appareil fait une mesure de la lumière et détermine lui-même les différents paramètres à adopter : ouverture, temps de pose et sensibilité.

 

 

La limite de ce mode est cependant rapidement atteinte :

  • Ouverture de diaphragme : impossibilité donc de modifier soi-même la profondeur de champ.
  • Vitesse d’obturation : pas de contrôle sur l’impression de mouvement, risque de flou de bougé lorsque la lumière n’est pas suffisante et que la sensibilité est au maximum.
  • Sensibilité : en faible luminosité, l’appareil monte automatiquement les isos, faisant apparaître un bruit numérique plus ou moins présent selon les marques/modèles.
  • Autofocus : l’utilisateur ne peut pas choisir le type de mise au point ou sélectionner un collimateur précis.
  • Flash : il peut se déclencher si l’ambiance lumineuse devient trop sombre. Tous les appareils n’ont pas forcément la possibilité de désactiver le flash automatique qui peut devenir gênant dans certains cas, surtout quand il est inutile (paysage de nuit par exemple, feu d’artifice, etc).

Pour résumer, il ne vous reste qu’à appuyer sur le déclencheur mais vous ne contrôlez aucun des paramètres : les réglages de balance des blancs, de la mesure de la lumière ou de l’autofocus ne sont pas accessibles.

Les modes Scène

Ce sont des modes automatiques dédiés à une scène particulière. Ces modes ont l’avantage  de ne demander aucune compétence à l’utilisateur. L’appareil gère lui-même les réglages adaptés aux différentes situations. Cependant, comme pour le mode automatique, le  photographe peut vite se sentir frustrer par un bridage des réglages.
Ces modes ne sont pas forcément tous identiques en fonction des marques, et sont plus ou  moins nombreux selon les modèles d’appareils : Portrait, Sport, Macro, Paysage, Nuit, Photo de groupe, Feu d’artifice, Panoramique, Contre-jour, Soleil, Nuageux, etc…

Les modes semi-automatiques

Ces modes permettent d’avoir le contrôle de certains paramètres tels que la balance des
blancs, la mesure de la lumière ou l’autofocus, mais l’appareil fournit une assistance pour une
bonne exposition.

Le mode Programme

Ce mode est une première alternative au mode automatique pour les amateurs voulant progresser. Pour une sensibilité donnée, l’appareil calcule le couple vitesse / ouverture optimal mais vous pouvez choisir une combinaison différente de valeurs.

 

Le mode Priorité Ouverture (Av, A)

Le photographe choisit la sensibilité et l’ouverture du diaphragme et l’appareil gère lui-même la vitesse d’obturation à adopter pour que l’exposition soit correcte. La priorité ouverture est donc un mode simple obtenir un effet bien précis, notamment le contrôle de la profondeur de champ : en portrait par exemple, pour détacher son sujet de l’arrière plan.

 

Le mode Priorité Vitesse (Tv, S)
mode_Tv

Le photographe choisit la sensibilité et la vitesse d’obturation et l’appareil gère lui-même de l’ouverture du diaphragme à adopter pour que l’exposition soit correcte. Ce mode est très pratique pour la photo de sport par exemple, lorsque l’on veut garder l’impression de mouvement ou au contraire figer l’action.

 

Le mode Manuel (M)

Dans ce mode le photographe doit régler chaque paramètre lui-même afin d’obtenir la bonne exposition.